L’esclavage ancien était un esclavage physique qui ne permettait pas d’être une personne libre mais un bien économique susceptible d’être vendu ou acheté. Celui-ci a été définitivement aboli à la fin du 19ème siècle dans la plupart des pays. Malgré cela, d’autres formes d’esclavage ont ressurgi depuis, on peut les classer en quatre catégories : le travail forcé, la servitude pour dettes, le travail des enfants et la traite d’esclaves.
Le travail forcé est sans doute la forme d’esclavage « moderne » la plus répandue notamment dans les pays occidentaux. Il consiste à recruter illéga-lement de la main d’œuvre venant de pays pauvres, que l’on force à travailler sous la menace de sévices et en leur confisquant leurs papiers d’identité. La servitude pour dettes est, quant à elle, la consé-quence d’un emprunt destiné à financer par exemple un traitement médical ou une entrée clandestine dans un pays. L’emprunteur est alors astreint à travailler sans congés pour le compte du prêteur jusqu’à rembour-sement de la dette. Cette pratique est théoriquement abolie mais elle persiste dans plusieurs régions du monde. Le Comité Contre l’Esclavage Moderne (CCEM) estime que plusieurs dizaines de milliers de personnes en sont aussi victimes en France.
Le travail des enfants est une autre forme d’esclavage qui touche 250 millions d’enfants de 5 à 14 ans à travers le monde. L’Asie et l’Afrique sont les deux continents les plus touchés, mais cela existe encore en Europe et aux Etats-Unis. Pour finir ce tour d’horizon dramatique, la traite d’esclaves se rapproche de l’esclavage ancien, elle est basée sur le commerce d’êtres humains et d’organes. Les femmes et les enfants sont majoritairement victimes de cette pratique ignoble. Cette traite d’esclaves alimente surtout les filières de la prostitution.
Face à ces différents fléaux, le monde syndical et associatif agit au quotidien pour les repérer et faire en sorte de les éradiquer. La CFDT, par son engagement dans le syndicalisme mondial et auprès de partenaires comme ATD Quart Monde, participe à ce combat avec pour objectif de faire respecter le droit du travail et la dignité humaine.
Ce combat reste difficile et long. Il prend ses racines dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme de l’ONU en 1948. Et particulièrement dans son article 4 où il est dit : « Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude, l’esclavagisme et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes »
C’est le devoir de chacun de faire en sorte que cet article devienne enfin réalité